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L’auberge du village de Courtempierre, petite bourgade plongée dans une nuit obscure… David Gray, jeune homme à l’imagination fébrile et fasciné par les histoires de revenants, est soudainement réveillé par d’étranges bruits…
Un grimoire sur le vampirisme, un vieil homme agonisant, une jeune fille gravement malade qui porte au cou d’étranges marques de succion, vont conduire le jeune homme à s’enfoncer de plus en plus dans l’étrange…
Une magie d’entente réciproque d’improvisation et d’imagination persiste tout au long de la bande originale qu’OZMA réinvente à chaque représentation.
Rien ici n’est convenu, attendu, copié, peu de choses sont écrites et pourtant on a le sentiment heureux de l’évidence. La rigueur du timing et la maitrise du son de groupe aiguisent le climat d’inquiétude et d’angoisse, mais sait aussi soutenir quand il le faut la poésie de l’œuvre de Dreyer, comme cette simple mélodie qui ouvre et clos le film, ballade affectueuse comme une danse en fin de soirée qu’on aimerait faire durer une nuit entière.
Vampyr est un film parlant à la frontière du muet, distillant l’angoisse à coup de lugubres allégories : la faucheuse, le bal des spectres, la morsure du vampire… Visions, illusions, hallucinations, l’expressionnisme du film de Dreyer nous entraîne dans un véritable cauchemar éveillé en clair-obscur. Vampyr est un authentique film de vampire, respectant les codes propres au genre, les dépassant même en diffusant magnifiquement une impression à la fois sinistre et terrifiante.